île des Embiez

Paul Ricard (1)

L’île des Embiez située au large de Six Fours est accessible soit par une balade en bateau depuis le port du Brusc (environ 5 min de navigation). Ou bien par une promenade les pieds dans l’eau depuis l’île du Gaou appartenant également à Paul Ricard.

Mais qui est- il ? 

Paul Ricard est née en 1909. Il appartient a l’ancien temps. A cette génération qui a connu le temps des paquebots à vapeur, des voitures à chevalet, des lampes à pétrole… qui a vécu la révolution industrielle, et les deux guerres mondiales. 

Parti de rien, cet homme a élaboré sa boisson d’apéritif dans le grenier de la maison familiale. Grâce à la complicité des petits bistrots de Marseille, il a réussi a conquérir le marché. Reverdissant ainsi la Camargue. Grâce à la riziculture, ce qui a permis aux ouvriers de survivre durant la guerre, période délicate qui a marqué cette époque. Dessinateur, il a établis les plans de petites maisons provençales dans les jardins de fleurs et d’usine très moderne le long des routes. 

Ensuite, il a redonné vie à deux îles abandonnées de Méditerranée. Puis il fit bâtir a lui tout seul un aérodrome, et un circuit de Formule1. Il a peint des milliers de portraits, soutenu les jeunes artistes avec enthousiasme en inventant un nouveau genre de mécénat.. Humaniste avant tout, il a appliqué son idée d’un « capitalisme populaire ». Et a partagé les bénéfices de son entreprise avec tous ses employés. Il a lancé la première campagne écologiste en France pour sauver la mer. Il fonda un institut océanographique…

Pourtant rien ne le prédisposait à tout cela ! Mis a part ses rêves, son énergie l’a amenait à surmonter tous les obstacles, avec l’intime conviction d’agir pour le bien de tous. C’était un meneur , qui savait rassemblait les personnes. Un rêveur de bon sens, un visionnaire pragmatique. Quelqu’un qui ne se lassait pas d’observer les choses, les vivre dans une société solidaire et amicale.

Venez, c’est Paul Ricard ! lui même ! A travers cet article nous vous invitons à découvrir, ou  à revivre avec passion des souvenirs. Celui ci, fut un de ces grands capitaines de l’industrie du XXème siècle un pionner, un personnage appart entière, indifférent à l’argent et aux honneurs.

Une personne simple qu’on aimait aimer et dont le mot d’ordre était simplement : « Au dessus, en avant ! »

Un conquérant 

C’est un fils de marchand de vin qui rêvait des Beaux Arts. Pour faire plaisir à son père, il apprend le métier. Mais pour vivre son rêve, il décide d’inventer « quelque chose »: une marque de fabrique. Lui permettant de gagner à la fois sa vie et sa liberté de peindre.

Enfant du pays, il connaît l’engouement des clients pour le Pastis : Boisson artisanale, clandestine. A Marseille, on choisit son bistrot en fonction de la qualité de son « pataclé ». On ne se cache guère pour le boire. Et si le jeune homme inventait la recette qui donnerai envie à tous de s’écrier : « Patron , un Ricard ? « 

Alors il bidouille un laboratoire dans la soupente de la maison familiale, et se lance dans la bataille. 

Le jour : il part dans les cafés discuter avec les habitués, fait goûter à tous son mélange. Il recueil les avis, et note les impressions.. La nuit : il retourne à son alambic, et distille, modifie encore pour mettre au point un pastis « sur mesure ». 

En 1932, il fonde sa société et fait  face à la concurrence des gros distributeurs. Mais les cafetiers connaissant déjà bien son produit  » le vrai Pastis de Marseille ».  Les premières commandes arrivent. Paul démarche sans cesse. Le soir :  accompagné de son frère Pierre, il s’occupe des factures et prépare les livraisons. Les copains du quartier viennent à la rescousse pour donner la main (remplir les bouteilles, changer les caisses, coller les affiches) à travers la ville. Et ça marche : 300 000 bouteilles vendues la première année. 

« Ce n’est qu’un feu de paille » disent les uns alors que les autres clament que « c’est le petit qui s’amuse », sourit le grand père.

En 1939, les ventes explosent à plus de 4 millions de litres. Désormais, le quartier entier est mobilisé pour Ricard ! A son armée de représentant, le jeune homme répété sans relâche : « Partout où vous entrez, faites vous des amis ! »

La ville de Marseille est conquise, s’étendant à la région Provences Alpes Côte d’Azur (PACA), jusqu’à la France entière. Ce pays qui est entrain de connaître les premiers congés payés, qui découvre le goût de l’anis, autour d’une pétanque avec le chant des cigales en fond.

Le pinceau à la main, sous le soleil, Paul Ricard peint la joie de vivre.

Retrouvez la suite de cet article dans les prochaines publications.

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